Les oméga 3 sont des acides gras que l’on trouve dans l’alimentation. Ils sont essentiels, tout comme les oméga 6, car nous ne pouvons les apporter à notre corps que par la nourriture : notre corps ne les fabrique pas lui-même. Nous avons déjà développé plus en détail leurs bienfaits et leur importance dans notre alimentation.
Une étude parue en 2017* fait le lien entre un régime pauvre en oméga 3 et des comportements dépressifs chez de jeunes souris. En effet, le manque d’oméga 3 induit une altération du fonctionnement de certaines zones du cerveau, ce qui implique dans le futur un plus grand risque d’anxiété et de diminution des fonctions cognitives.
Dans les résultats de cette étude, les souris ayant eu un régime pauvre en oméga 3 passaient moins de temps à se sociabiliser et avaient moins de contacts avec leurs congénères.
Dans le même sens, une étude datant de 2011** avait déjà observé que les souris consommant peu d’oméga 3 étaient moins actives physiquement et exprimaient plus d’anxiété.
Notre consommation d’oméga 3 influence aussi directement notre sensibilité à la dépression hivernale qui a lieu lors des périodes de faible ensoleillement, lorsque les journées sont courtes, entre novembre et mars. Celle-ci est aussi due à une carence en vitamine D, apportée à 80% par le soleil et 20% par l’alimentation. Enfin, notre réserve de magnésium est mise à l’épreuve par nos rythmes de vie très stressants. Une carence peut aussi entraîner une baisse de moral.
La dépression hivernale se manifeste par une démotivation anormale, une fatigue chronique, un stress plus important, une modification de votre appétit…
L’alimentation a donc un impact non négligeable sur notre santé mentale au quotidien, et cela ouvre des portes sur les causes et les traitements éventuels des maladies mentales plus sérieuses.
Malheureusement, nous ne consommons pas suffisamment d’oméga 3 : le ratio oméga 3 – oméga 6 devrait être à environ 1 pour 4. En France, il est aujourd’hui autour de 1 pour 10, et cela monte jusqu’à 1 pour 20 dans certains pays. Un ratio aussi déséquilibré favorise des phénomènes inflammatoires, tels que les bronchites et autres maladies en -ite.
Quels aliments choisir ?
Les pays nordiques ont un équilibre alimentaire bien particulier pour pallier le manque de soleil : il est riche en oméga 3 et en anti oxydants .
Les aliments que les habitants de ces pays nordiques privilégient sont donc les fameux poissons gras (hareng, sardine, saumon…), les fruits de mer et poissons blancs, les graines et huiles de lin, de colza et de noix, et des fruits et légumes de saison dont les fruits rouges de mai à octobre, très antioxydants.
Si vous avez suffisamment de place chez vous, vous pouvez même congeler vos fruits et légumes de saison afin de les manger tout l’année. Ils seront meilleurs qu’achetés hors saison, et c’est mieux pour la planète !
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*Manduca, A., Bara, A., Larrieu, T., Lassalle, O., Joffre, C., Layé, S., & Manzoni, O. J. (2017). Amplification of mGlu5-Endocannabinoid Signaling Rescues Behavioral and Synaptic Deficits in a Mouse Model of Adolescent and Adult Dietary Polyunsaturated Fatty Acid Imbalance. The Journal of Neuroscience, 37(29), 6851–6868. doi:10.1523/jneurosci.3516-16.2017
** Lafourcade, M., Larrieu, T., Mato, S., Duffaud, A., Sepers, M., Matias, I., … Manzoni, O. J. (2011). Nutritional omega-3 deficiency abolishes endocannabinoid-mediated neuronal functions. Nature Neuroscience, 14(3), 345–350. doi:10.1038/nn.2736
Sophie, Nutritionniste chez Maïa Baudelaire
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