Faut-il appliquer le lundi vert ?

En France, la consommation de viande recule depuis quelques années. Sans supprimer totalement la viande et le poisson que l’on adore, manger de plus petites portions aurait de nombreux bénéfices : santé, environnement, bien-être animal, les arguments sont nombreux pour manger moins mais mieux.

Développons l’argument santé défendu par l’initiative du lundi vert, consistant à ne manger ni poisson ni viande, chaque lundi.

Selon le Planétoscope de ConsoGlobe, les Français mangeraient en moyenne 1.5kg de viande par semaine, tandis de 500g hebdomadaires sont officiellement recommandés.
Une telle surconsommation de viande augmente le risque de prendre du poids* en se dirigeant vers le surpoids et le diabète, ainsi que le risque de cancers colorectaux**. En effet, la viande rouge et la charcuterie sont particulièrement néfastes en grandes quantités.

Les modes d’élevages actuels entraînent une qualité moindre des viandes animales donc des bienfaits moindres sur notre santé. Consommer moins de viande mais de meilleure qualité, tout comme supprimer définitivement les viandes animales, sont deux choix raisonnés.

Et pour nos enfants ?

Les protéines sont évidemment indispensables au bon développement de l’enfant, cependant attention aux quantités. Saviez-vous que les recommandations quotidiennes pour un enfant de 5ans étaient de 50g de viande ou de poisson ? Cela correspond à seulement une tranche de jambon ou un œuf par exemple. A 12ans, ces recommandations passent à 100g par jour, soit deux tranches de jambon ou deux œufs.

Ensuite, la viande n’est pas la seule source de protéines animales recommandée par le PNNS (Programme National Nutrition Santé) : il précise d’alterner entre la viande, le poisson et les œufs, en précisant que sont conseillées deux portions de poisson par semaine, dont un poisson gras (comme le saumon, le thon, le hareng, la sardine, l’anchois ou le maquereau).

Dans les écoles primaires, la viande est proposée à chaque repas, soit 4 fois minimum par semaine ; bien souvent sans proposer une variante de poisson ou, idéalement, végétarienne. En fin de journée, la viande est souvent consommée en famille, ce qui double les apports quotidiens des enfants.

Le lundi vert, sans viande, est une démarche permettant finalement d’augmenter la portion de légumes et de fibres dans l’assiette de votre enfant (et dans la vôtre !) en éliminant la portion de viande. C’est donc une initiative très positive permettant de sensibiliser les Français à la surconsommation et aux maladies qu’elle entraîne.

Comment réduire sa consommation ?

Alternez entre les différentes viandes, les poissons, les œufs, sans oublier les protéines végétales avec tous les légumes secs que l’on peut trouver dans le commerce. Ces derniers sont bien trop sous-cotés et possèdent moult avantages.

Cuisinez les légumes secs, sources de protéines végétales, sous des formes différentes pour susciter la curiosité chez votre enfant et qu’il adopte l’aliment en question : en purée, en soupe, en salade, ou même en les introduisant dans une préparation sucrée : ajoutez des haricots rouges dans un gâteau au chocolat par exemple !

En prenant rendez-vous sur Doctolib, votre diététicienne nutritionniste s’adapte à votre objectif pour vous et votre enfant et vous donne des idées d’associations d’aliments pour combler vos besoins. En plus, cela vous permettra de retrouver votre poids d’équilibre en douceur, en vous faisant plaisir avec ou sans viande, c’est vous qui choisissez ! Nous avons de nombreuses recettes à vous proposer notamment pour cuisiner les légumineuses. Tout cela en étant suivie par une diététicienne-nutritionniste diplômée, qui vous soutient dans votre démarche.


*Vergnaud, A.-C., Norat, T., Romaguera, D., Mouw, T., May, A. M., Travier, N., … Peeters, P. H. (2010). Meat consumption and prospective weight change in participants of the EPIC-PANACEA study. The American Journal of Clinical Nutrition, 92(2), 398–407. doi:10.3945/ajcn.2009.28713 

**Wang, X., Lin, X., Ouyang, Y. Y., Liu, J., Zhao, G., Pan, A., & Hu, F. B. (2015). Red and processed meat consumption and mortality: dose–response meta-analysis of prospective cohort studies. Public Health Nutrition, 19(05), 893–905. doi:10.1017/s1368980015002062


Sophie Francoulon, Diététicienne Nutritionniste chez Maïa Coach


 

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