Lorsqu’on veut perdre du poids, on pense souvent à un endroit bien précis qui nous complexe : certains veulent perdre du ventre, d’autres maigrir des cuisses ou encore des fesses. Que peut-on faire pour perdre de ces zones précises ?
D’abord, pourquoi les hommes et les femmes ont-ils une morphologie différente ?
On dit souvent que les hommes partent avec un avantage : ils ont naturellement moins de masse grasse et plus de masse musculaire que les femmes. La cause est principalement hormonale : la testostérone, hormone majoritaire chez l’homme, est anabolisante. Cela signifie qu’elle permet le développement de la masse musculaire.
En plus de cela, le marketing alimentaire cible principalement les femmes et les enfants lorsqu’il s’agit de produits sucrés (les hommes se tournant historiquement plus vers l’alcool). Celles-ci seraient aussi plus sujettes aux envies émotionnelles, en plus d’être plus souvent au contact de la nourriture : d’après l’INSEE*, les femmes cuisinent plus tandis que les hommes se tournent plus facilement vers des préparations du commerce.
Les femmes prennent donc plus facilement du poids dans ce type de société.
Les femmes, pas si désavantagées ?
Ce poids se répartit au niveau des cuisses, des fesses et du ventre chez la femme, zones souvent sujettes aux complexes. Chez l’homme, les graisses s’accumulent au niveau du ventre, et plus précisément au niveau viscéral : elles entourent les organes internes et se logent dans les muscles et le foie. Or, la graisse viscérale est un facteur de risque de maladies cardiovasculaires. Elle est donc à limiter grâce à un mode de vie adapté et sain, chez les hommes et chez les femmes ménopausées.
Nous vous conseillons le programme Equilibre pour avoir un planning de menus détaillés vous permettant d’adapter votre alimentation à vos besoins pour perdre du poids.
Aussi, la femme n’a pas plus de difficultés à développer sa masse musculaire qu’un homme : il lui “suffit” de suivre son rythme hormonal pour optimiser sa progression physique.
La période qui suit les règles est idéale pour cela : grâce au pic d’oestrogène et de testostérone, les femmes ont besoin de moins de récupération que les hommes après un entraînement ce qui leur permet d’augmenter la fréquence des séances, et elles ont une meilleure endurance et plus de force à cette période du cycle.
Quel mécanisme entraîne la prise de poids ?
Que ce soit chez l’homme ou chez la femme, plusieurs mécanismes peuvent entraîner une perte de poids : une carence nutritionnelle, une sous-alimentation ou une sur-alimentation, une activité physique insuffisante, un métabolisme ralenti… Il s’agit d’un rythme de vie qui ne vous convient pas, qui ne répond pas à vos besoins de base. Une diététicienne nutritionniste peut vous accompagner pour retrouver votre équilibre et revenir à votre poids habituel.
Alors peut-on cibler la perte de gras ?
Il y a bien une période dans le mois ou l’efficacité de vos séances de sport est meilleure, mais il n’est pour autant pas possible de choisir d’où on souhaite maigrir.
Souvent, on propose pour cela soit des activités cardio-vasculaires, soit des mouvements assez ciblés comme les fentes ou les battements.
Et pourtant :
- Si vous n’aimez pas le sport que vous pratiquez, il sera bien plus compliqué de tenir dans le temps. Une perte de poids se fait sur plusieurs mois, alors que ce soit du cardio ou de la musculation, choisissez une activité qui vous plaît et dans laquelle vous vous voyez progresser dans le temps.
- Des exercices comme les fentes permettent de se muscler : cela rend effectivement un corps plus tonique, plus fin. Mais ces exercices doivent être poly-articulaires pour se muscler uniformément et booster votre métabolisme. D’autant plus que ce n’est pas en musclant une zone précise de votre corps que les graisses disparaîtront de cet endroit précis : à chaque effort, vous utilisez les réserves globales de votre organisme.
- L’alimentation joue une part importante dans une perte de poids, alors en plus d’une nouvelle activité physique, modifiez votre alimentation ! Accompagnée d’une professionnelle de la santé et par petites étapes, ce sera bien plus facile.
Sources :
* Thibaut De Saint Pol. La consommation alimentaire des hommes et des femmes vivant seuls. Insee Première, 2008, pp.4.
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Sophie Francoulon, Diététicienne-Nutritionniste chez Maïa Coach
